23 ème Etape : Laza-Villar de Barrio 21 Km
Molina ne peut pas marcher, nous la laissons à l’albergue, elle prendra un taxi avec nos trois sacs à dos.
Nous tentons de passer entre les gouttes sans succès. La fonction de « passe goutte » n’est toujours pas intégrée dans nos capacités de pèlerine.
Nous quittons le macadam pour trouver une route de terre au milieu d’une large vallée.
Les flèches jaunes se font rares. Deux silhouettes se détachent devant nous.
Evonne accélère le pas pour les rattraper et s’assurer que nous sommes toujours sur le Camino.
Deux charmants ancêtres font leur promenade dominicale. Ils font un bout de route avec nous.
La discussion est animée, portée sur l’exode des jeunes et les difficultés pour les personnes âgées qui souhaitent rester dans leur maison. Nous sommes tous heureux de cette rencontre, les yeux pétillants de jeunesse de nos interlocuteurs sont une leçon de vie.
Ils aiment leur région, ils en parlent avec passion. Leur vie a été rude mais heureuse. Ils sont contents de se retrouver au café pour une partie de carte ou de domino. Ils refont une nouvelle fois le monde à travers leurs commentaires sur les dernières nouvelles lues dans les pages du journal et chaque dimanche ils se promènent ensemble. Le temps ne s’écoule plus pour eux, les jours ressemblent aux jours, seule la saison est différente. Aujourd’hui, il faut un parapluie et des bottes, demain un bonnet et un gros manteau.
Dans le village suivant un autre visage retient notre attention. Le visage de cet homme est marqué par une vie rude passée en contact avec la nature. Nous ne comprenons pas ses salutations, mais je suis sûre qu’il s’agissait d’une parole d’encouragement ou de bénédiction.
La montée est rude, le sentier glissant, je suis contente de ne pas porter mon sac.
Arrivées au sommet de la colline une trouée dans les nuages nous dévoile la vallée que nous venons de parcourir. C’est avec un vif plaisir que je mesure le chemin parcouru depuis ce matin. La pluie fine se remet à tomber.
Une halte au sec serait la bienvenue et justement, à Alberguia, le bar Rincon de Preregrinos est ouvert. Un feu crépite dans la cheminée. Le décor est surréaliste. Des coquilles Saint Jacques sont accrochées sur chaque parcelle disponible de mur ou de poutre. Des outils et des photos anciennes complètent la scène.
Evonne commande du chorizo et du pain pendant que je m’installe devant l’âtre.
La chaleur du feu nous réchauffe. L’ambiance est paisible, l’odeur de la fumée rappelle des souvenirs de feux de camps. Grâce à une pique, Evonne nous fait du pain grillé et du chorizo rôti. Un pur délice. Nous ne sacrifions pas au rite qui consiste à écrire un message sur une coquille et à l’accrocher. Je ne souhaite pas laisser de traces de mon passage.
La montée entre des murets de pierres bien conservés est magnifique. Mes jambes impatientes augmentent le rythme. Evonne étonnée me demande d’où vient cette nouvelle énergie. Peut être le morceau de musique classique écouté à la cantina, je me sens en pleine forme.
La descente est nettement moins drôle, les genoux ne sont pas contents et la douleur qui apparaît est significative.
Nous arrivons enfin à 13H30 à Villar de Barrio.
Nous cherchons Molina dans le premier bar rencontré, mais c’est Hans que nous trouvons attablé. Nous lui souhaitons un bon chemin, il poursuit sa route.
Molina nous trouve sur la place du village.
L’albergue est moderne, propre et accueillante. Nous sommes un peu perdues toutes les trois dans ce grand bâtiment.
Une sieste, des étirements et une saine méditation me redonnent de l’énergie.
J’en profite pour aller me laver. Dans les douches, je suis intriguée par un morceau de papier collé sur une partie de la fenêtre qui donne sur l’arrière du bâtiment. Molina éclaire ma lanterne.
Un habitant libidineux est posté devant la bibliothèque, qui surplombe l’albergue, il a une vue parfaite de ce qui se passe dans les douches des femmes.
Eh! Oui, même sur le chemin, les travers humains nous rattrapent.
Molina ne peut pas marcher, nous la laissons à l’albergue, elle prendra un taxi avec nos trois sacs à dos.
Nous tentons de passer entre les gouttes sans succès. La fonction de « passe goutte » n’est toujours pas intégrée dans nos capacités de pèlerine.
Nous quittons le macadam pour trouver une route de terre au milieu d’une large vallée.
Les flèches jaunes se font rares. Deux silhouettes se détachent devant nous.
Evonne accélère le pas pour les rattraper et s’assurer que nous sommes toujours sur le Camino.
Deux charmants ancêtres font leur promenade dominicale. Ils font un bout de route avec nous.
La discussion est animée, portée sur l’exode des jeunes et les difficultés pour les personnes âgées qui souhaitent rester dans leur maison. Nous sommes tous heureux de cette rencontre, les yeux pétillants de jeunesse de nos interlocuteurs sont une leçon de vie.
Ils aiment leur région, ils en parlent avec passion. Leur vie a été rude mais heureuse. Ils sont contents de se retrouver au café pour une partie de carte ou de domino. Ils refont une nouvelle fois le monde à travers leurs commentaires sur les dernières nouvelles lues dans les pages du journal et chaque dimanche ils se promènent ensemble. Le temps ne s’écoule plus pour eux, les jours ressemblent aux jours, seule la saison est différente. Aujourd’hui, il faut un parapluie et des bottes, demain un bonnet et un gros manteau.
Dans le village suivant un autre visage retient notre attention. Le visage de cet homme est marqué par une vie rude passée en contact avec la nature. Nous ne comprenons pas ses salutations, mais je suis sûre qu’il s’agissait d’une parole d’encouragement ou de bénédiction.
La montée est rude, le sentier glissant, je suis contente de ne pas porter mon sac.
Arrivées au sommet de la colline une trouée dans les nuages nous dévoile la vallée que nous venons de parcourir. C’est avec un vif plaisir que je mesure le chemin parcouru depuis ce matin. La pluie fine se remet à tomber.
Une halte au sec serait la bienvenue et justement, à Alberguia, le bar Rincon de Preregrinos est ouvert. Un feu crépite dans la cheminée. Le décor est surréaliste. Des coquilles Saint Jacques sont accrochées sur chaque parcelle disponible de mur ou de poutre. Des outils et des photos anciennes complètent la scène.
Evonne commande du chorizo et du pain pendant que je m’installe devant l’âtre.
La chaleur du feu nous réchauffe. L’ambiance est paisible, l’odeur de la fumée rappelle des souvenirs de feux de camps. Grâce à une pique, Evonne nous fait du pain grillé et du chorizo rôti. Un pur délice. Nous ne sacrifions pas au rite qui consiste à écrire un message sur une coquille et à l’accrocher. Je ne souhaite pas laisser de traces de mon passage.
La montée entre des murets de pierres bien conservés est magnifique. Mes jambes impatientes augmentent le rythme. Evonne étonnée me demande d’où vient cette nouvelle énergie. Peut être le morceau de musique classique écouté à la cantina, je me sens en pleine forme.
La descente est nettement moins drôle, les genoux ne sont pas contents et la douleur qui apparaît est significative.
Nous arrivons enfin à 13H30 à Villar de Barrio.
Nous cherchons Molina dans le premier bar rencontré, mais c’est Hans que nous trouvons attablé. Nous lui souhaitons un bon chemin, il poursuit sa route.
Molina nous trouve sur la place du village.
L’albergue est moderne, propre et accueillante. Nous sommes un peu perdues toutes les trois dans ce grand bâtiment.
Une sieste, des étirements et une saine méditation me redonnent de l’énergie.
J’en profite pour aller me laver. Dans les douches, je suis intriguée par un morceau de papier collé sur une partie de la fenêtre qui donne sur l’arrière du bâtiment. Molina éclaire ma lanterne.
Un habitant libidineux est posté devant la bibliothèque, qui surplombe l’albergue, il a une vue parfaite de ce qui se passe dans les douches des femmes.
Eh! Oui, même sur le chemin, les travers humains nous rattrapent.
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