Mon corps récupère rapidement, à 6h15 je m’éveille.
J’apprécie d’avoir du temps le matin.
Une demi-heure d’étirements et les genoux supportent vaillamment le poids de mon sac ajouté à celui de mon corps.
Le petit déjeuner dure longtemps et c’est tant mieux.
La convivialité de ces moments partagés est importante.
Je déguste mon Camino dans tous les sens du terme.
Ce n’est pas un exploit sportif, ce n’est pas une course, je me dois d’être attentive et d’apprécier ce que je vis. Être pleinement présente à ce qui se déroule autour et à l’intérieur de moi.
Le Camino, c’est un cadeau, un cadeau de la vie, le savourer pleinement c’est rendre grâce.
Une rencontre va nous réchauffer le cœur.
A Valverde de Vadelacas, Socorro nous aborde avec un gentil sourire et des yeux bleus.
Elle vit en ville car son travail est là bas, mais elle aimerait bien revenir vivre dans son village. Les rencontres avec les pèlerins enrichissent sa vie. Elle ne sait sous quelle forme leur venir en aide. Elle aime les accueillir pour un café ou même un repas, mais elle ne peut le faire pour tous. Alors la solution c’est peut être d’ouvrir une guinguette en face de l’église. Pour rendre service, avec un juste prix. Socorro (secours), elle n’aime pas son nom. Bob lui explique que c’est le nom d’un vent du désert, elle sourit, l’idée lui plait. Nous avons du mal à repartir, cette rencontre nous aurions voulu la prolonger. Mais c’est aussi cela le Camino, savoir dire au revoir.
Midi nous trouve attablés autour de délicieux sandwichs à la tortilla dans le village de Valdelasca. Nous avons trouvé cet endroit au bout du village.
C’est un bar attenant à ce qui semble être une maison de retraite. Nous étions affamés. La serveuse nous a proposé des biscuits pour accompagner notre « café con leche », mais nous avions besoin de quelque chose de plus consistant. Gentiment, elle est allée voir en cuisine et de fabuleux sandwichs à la tortilla sont venus caler nos estomacs.
Une affiche attire l’attention de Rejeanne. Sur la photo un charmant patio fleuri offre une ombre rafraîchissante. Ce sera notre point de chute confortable pour demain car il n’y a pas d’albergue dans le village de San Pedro de Rozado, il faut dormir sur des matelas d’enfant par terre dans l’école.
Un appel téléphonique et le tour est joué, deux chambres nous attendent dans la casa rural. Merci à mon professeur d’espagnol qui a tellement insisté pour que j’apprenne correctement cette langue. Sur le Camino, je parle rarement le Français. Eh ! Oui, notre magnifique langue n’est parlée que par nous les Français. Pour communiquer l’Anglais est bien la langue universelle. Toute la journée je parle anglais et espagnol, parfois je sers d’interprète.
Nous arrivons à Fonterroble de Salvatierra dans la fameuse auberge de Don Blaz.
Je partage un dortoir avec Rejeanne et Bob.
Nous nous délectons d’une bière dans le bar du village.
Le dernier-né de la maison se laisse séduire par Rejeanne qui complimente la maman.
Plus tard dans la soirée, la messe dite par Don Blaz n’est pas très inspirée, il doit encore penser au chantier qui l’attend. Il restaure lui-même l’ensemble des bâtiments pour permettre aux pèlerins de trouver un endroit confortable pour se reposer. La tache est immense.
Si le cœur vous en dit, il a besoin d’aide cet homme là.
Nous achetons des provisions pour préparer un repas en commun. Les uns préparent la soupe sur un réchaud tripâtes dans le cellier. Pendant que les autres s’activent autour d’un plat à base de nouilles. Les convives sont de nationalités diverses : Allemands, Espagnols, Français (qui ne souhaitent que parler français), Canadiens. Mais pas de miracle ce soir, la communion n’est pas là !
Nous sortons en délégation visiter la chapelle et contempler les magnifiques sculptures du paysan local. Doué d’un talent inné, Don Blaz l’a convaincu de réaliser des statues pour les processions. Devant une telle œuvre, le seul mot qui me vienne à l’esprit c’est inspiration.
Son Christ qui ouvre les bras est très émouvant.
Rejeanne me fait remarquer que son ombre projetée sur le mur est féminine.
Un clin d’œil de l’artiste ?
Une affiche attire l’attention de Rejeanne. Sur la photo un charmant patio fleuri offre une ombre rafraîchissante. Ce sera notre point de chute confortable pour demain car il n’y a pas d’albergue dans le village de San Pedro de Rozado, il faut dormir sur des matelas d’enfant par terre dans l’école.
Un appel téléphonique et le tour est joué, deux chambres nous attendent dans la casa rural. Merci à mon professeur d’espagnol qui a tellement insisté pour que j’apprenne correctement cette langue. Sur le Camino, je parle rarement le Français. Eh ! Oui, notre magnifique langue n’est parlée que par nous les Français. Pour communiquer l’Anglais est bien la langue universelle. Toute la journée je parle anglais et espagnol, parfois je sers d’interprète.
Nous arrivons à Fonterroble de Salvatierra dans la fameuse auberge de Don Blaz.
Je partage un dortoir avec Rejeanne et Bob.
Nous nous délectons d’une bière dans le bar du village.
Le dernier-né de la maison se laisse séduire par Rejeanne qui complimente la maman.
Plus tard dans la soirée, la messe dite par Don Blaz n’est pas très inspirée, il doit encore penser au chantier qui l’attend. Il restaure lui-même l’ensemble des bâtiments pour permettre aux pèlerins de trouver un endroit confortable pour se reposer. La tache est immense.
Si le cœur vous en dit, il a besoin d’aide cet homme là.
Nous achetons des provisions pour préparer un repas en commun. Les uns préparent la soupe sur un réchaud tripâtes dans le cellier. Pendant que les autres s’activent autour d’un plat à base de nouilles. Les convives sont de nationalités diverses : Allemands, Espagnols, Français (qui ne souhaitent que parler français), Canadiens. Mais pas de miracle ce soir, la communion n’est pas là !
Nous sortons en délégation visiter la chapelle et contempler les magnifiques sculptures du paysan local. Doué d’un talent inné, Don Blaz l’a convaincu de réaliser des statues pour les processions. Devant une telle œuvre, le seul mot qui me vienne à l’esprit c’est inspiration.
Son Christ qui ouvre les bras est très émouvant.
Rejeanne me fait remarquer que son ombre projetée sur le mur est féminine.
Un clin d’œil de l’artiste ?
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