Le petit matin frais m’offre une vision superbe de Salamanque au lever du soleil.
Décidément cette terrasse est une bénédiction.
Observer la ville depuis ce refuge est extraordinaire.
A cinq heures les noctambules croisent les travailleurs du matin.
Les étudiants reviennent de faire la fête. Ils cherchent un café ouvert pour éponger l’alcool ingurgité cette nuit avec un petit déjeuner solide.
Les filles et les garçons se déplacent en bandes joyeuses.
Les plus sobres prenant soins des plus éméchés. L’ambiance est amicale.
Ils croisent les éboueurs et les balayeurs qui effacent toute trace de saleté. Avec application, chaque recoin des rues piétonnes est débarrassé de sa crasse. Une ville rayonnante et propre s’éveille.
Les habitant se saluent ou s’invectivent.
Puis des pèlerins de l’an 2005 passent sous mes yeux. Ils cherchent le chemin de Compostelle.
Leur pas est alerte, leurs sacs à dos sont bien sanglés sur leurs épaules.
Ils s’extasient une dernière fois devant la beauté de cette cité.
La Plaza Mayor les accueille dans la pénombre du soleil qui se réveille.
Seuls leurs pas assurés résonnent dans les rues presque vides.
Il est toujours émouvant de quitter une ville encore endormie.
L’écho du passage des antiques pèlerins ramène à la réalité quotidienne : cheminer vers Compostelle.
Aujourd’hui repos, je souhaite visiter Salamanque.
Les propriétaires de la pension sont sympathiques et nous réservent une chambre à deux lits pour la fin de la matinée.
Je retrouve avec un vif plaisir Bob et Rejeanne. Nous avions rendez-vous à 10 h sur la Plaza Mayor. Ils sont reposés et rayonnent de fraîcheur. Leurs chemises parfaitement repassées les métamorphosent en touristes pour la journée. Aujourd’hui pas de sac à dos, une journée consacrée au tourisme, à la photo. Les rues de la vieille ville sont déjà inondées de soleil.
Salamanque nous dévoile ses trésors : la maison de la Concha, la Cathédrale...
Je retourne à la pension avec Evonne afin de changer de chambre. Ses pieds la font souffrir, les ampoules nécessitent un traitement de choc. Nos hôtes sont d’une prévenance efficace.
Evonne se retrouve installée sur une terrasse avec une bassine de gros sel.
C’est avec bonheur qu’elle baigne ses pieds dans ce bain fortifiant.
Je retourne à la cathédrale retrouver Rejeanne et Bob qui assistent à la messe. Ils me font une place à leur coté. Une fois de plus la cérémonie reste relativement hermétique pour nous, mais nous sommes heureux d’être ensemble et d’assister à cette célébration.
Nous déambulons dans les rues de cette somptueuse cité. Les appareils photos crépitent.
A chacun son style.
Rejeanne ajuste l’ombre et la lumière pour travailler en noir et blanc, Bob repère les angles de prises de vues et la couleur pour composer ses diapositives et moi je m’amuse.
Nous trouvons dans les pavés la trace du chemin qui mène à l’albergue, mais nous sommes détournés de cette visite. Le musée des arts décoratifs nous ouvre ses portes. En fait la gente féminine (Rejeanne et moi) avions besoin d’un arrêt technique. Les litres de liquides absorbés réclament la sortie. Nous partons en quête des toilettes du musée qui s’avèrent difficiles à trouver. Je cherche dans les coins et les recoins du bâtiment. Un couloir extérieur au bâtiment attire mon attention. Un distributeur de boisson occupe quasiment la largeur du couloir, des sièges en rotin finissent de remplir l’espace. Face à moi, oh miracle! Un visage ami me sourit.
Dietrich est là en chair et en os. La surprise me cloue sur place un instant.
Les retrouvailles sont chaleureuses. Je me retrouve enveloppée dans une embrassade amicale. Ursula a trouvé Bob et Rejeanne. Une discussion désordonnée s’installe. Le bonheur des retrouvailles marque chacune de nos visages.
Une nouvelle occasion de nous retrouver nous a été accordée.
Les nouvelles sont excellentes, Dietrich ne souffre plus des pieds, ils ont voyagé de concert avec Wilhem et Carlo, de plus leur moral est excellent.
Si peu de temps et déjà il faut nous séparer. Cette fois il peu probable que nos pas se croisent à nouveau sur le Camino. Ursula et Dietrich disposent de peu de temps pour achever leur pèlerinage. Ils vont prendre le bus pour avancer de quelques étapes. Le cœur saigne toujours un peu au moment de se dire au revoir. Mais la vie nous réunira peut être à nouveau.
Sur le chemin qui nous ramène à nos chambres respectives un Panaderia nous permet de rassasier nos estomacs affamés. Des croissants fourrés font notre délice, à tel point que Bob retourne faire des achats pour une deuxième tournée.
Evonne m’accueille sur la terrasse avec un sourire radieux, ses pieds sont moins douloureux.
Une sieste récupératrice me permet de repartir dans l’après midi pour une nouvelle flânerie dans les rues.
L’université est somptueuse, le cloître qu’elle abrite nous offre un moment de fraîcheur et de sérénité. A l’abri de ses murs il doit faire bon étudier. Les jeux d’ombre et de lumière de cette fin d’après midi nous enchantent.
Un pub irlandais nous ouvre ses portes. Une bière rousse, fraîche, onctueuse et savoureuse charme mon palais. Le calme et la fraîcheur du lieu sont bienvenus après avoir erré dans les rues chaudes et bruyantes de cette ville animée. C’est dans une cacophonie invraisemblable que nous dînerons dans un restaurant typiquement espagnol, le contraste est saisissant. La fatigue et le bruit nous ramènent bien vite vers nos lits. Les pèlerines que nous sommes ont besoin de prendre des forces pour demain.
Un pub irlandais nous ouvre ses portes. Une bière rousse, fraîche, onctueuse et savoureuse charme mon palais. Le calme et la fraîcheur du lieu sont bienvenus après avoir erré dans les rues chaudes et bruyantes de cette ville animée. C’est dans une cacophonie invraisemblable que nous dînerons dans un restaurant typiquement espagnol, le contraste est saisissant. La fatigue et le bruit nous ramènent bien vite vers nos lits. Les pèlerines que nous sommes ont besoin de prendre des forces pour demain.
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